Le projet 2020-2022 en détails... 

 

- Le commencement - Les questions -

La genèse de ce projet humanitaire est liée à la volonté commune de poursuivre, dans l'esprit de ce fameux trajet de l'aéropostale, un travail de rapprochement des territoires et des hommes. 
La diversité des formations, des expériences et des personnalités des membres de l'équipe et des bénévoles qui soutiennent ce projet, aboutit à une vraie complémentarité qui nous permettra de mener à bien cette aventure !


La mission humanitaire s'est naturellement orientée vers les habitants de la région de Saint-Louis du Sénégal. Dès lors, notre démarche se veut pragmatique : à partir du moment où nous avons décidé de mener notre projet humanitaire, de nombreuses questions se sont posées : quelles pathologies cibler ? Quel matériel apporter ? etc.


- La méthode - Les choix -

Le plus simple, et le plus intelligent, nous a paru de contacter directement l'hôpital de Saint-Louis du Sénégal et notamment son coordonnateur international des dons humanitaires, le Dr Tall, qui nous a orientés vers les besoins en matériel d'ophtalmologie. 
En effet, le glaucome (qui rappelons-le est, après la cataracte, la cause principale de cécité dans le monde), touche particulièrement le Sénégal et plus généralement l'Afrique de l'Ouest. Cette pathologie se traduit par une attaque du nerf optique, progressive, qui petit à petit va conduire jusqu'à la cécité. Sa détection nécessite du matériel spécifique, elle permet une prise en charge et une stabilisation des patients, évitant cette dégradation et donc limitant les cas de cécité.

L’Hôpital Régional de Saint-Louis possède un Service d’Ophtalmologie, dont le Chef de Service, le Dr DIAW est le représentant. Ce dernier nous a confirmé : « effectivement, le service d'ophtalmologie du CHR de St Louis ne dispose pas de matériel adéquat pour une prise en charge correcte de nos patients glaucomateux. Les malades sont obligés de passer les examens (champ visuel, OCT) à Dakar avant de revenir à St louis. Les tonomètres à aplanation de Goldman et le tonomètre automatique ne fonctionnent plus. »
En résumé, pas ou peu d’équipements adaptés à un dépistage et à un suivi du glaucome efficient, ainsi que pas ou peu de moyens de traitement de cette pathologie.

Nous avons donc orienté nos recherches dans ce domaine : démarche grandement facilitée par la profession de l'un d'entre nous, Emmanuel,  formateur et ingénieur d'application au sein d'une société produisant des dispositifs médicaux ophtalmologiques, avec pour objectif de compléter et de moderniser le matériel de l'hôpital de Saint-Louis, pour que tout le parcours des patients souffrant du glaucome puisse être pris en charge : de la détection au traitement.


Quel matériel choisir ?

Le choix des appareils et produits doit répondre à une triple contrainte :
- il doit être transportable y compris dans des conditions difficiles (température non contrôlable lors du trajet, avec plus de 40° par exemple lors de la traversée de la Mauritanie), ce qui exclue par exemple certains médicaments, produits fragiles...
- il doit être utilisable en faisant le moins possible appel à des consommables onéreux ce qui limiterait leur utilisation, pour bénéficier au plus grand nombre,
- il doit prioritairement s'intégrer dans la chaîne de détection et de traitement du glaucome, ou au-delà ce cette seule pathologie, être utilisable et validé par le service ophtalmologie.
Le matériel une fois obtenu (lampe à fente, tonomètres, laser de traitement, et autres pour lesquels la recherche est toujours en cours), ainsi que du matériel additionnel de suivi et de traitement ophtalmologique (champ visuel, frontofocomètre, packs de traitement de la cataracte etc.), il nous reste à organiser son acheminement, sa remise et sa mise en œuvre.

Comment l'acheminer ?

Pour le matériel "hors gabarit" qui ne pourra être transporté dans notre avion, nous travaillons sur des partenariats avec d'autres associations pour bénéficier de l'envoi par container maritime (si possible gratuitement ou du moins à coût maîtrisé) jusqu'à Dakar, puis l'acheminement jusqu'à Saint-Louis.
Pour le reste du matériel, nous l'emporterons lors de notre voyage. L'ensemble du matériel médical sera donc acheminé à Saint-Louis au plus tard pour notre arrivée sur place, ce qui nous permettra de nous assurer de leur bonne arrivée, de leur état, et de les remettre officiellement à leurs destinataires finaux : le service ophtalmologie de l'hôpital. 
Notre présence sur place garantira cette bonne remise, et permettra, en fonction du matériel livré, d'assurer le cas échéant une séquence de formation par Emmanuel sur certains outils spécifiques.